Nul sait qui a inventé cette méthode, mais il est établi que l'homme préhistorique s'en servait déjà ; env. 12 000 ans avant notre ère (des momies découvertes en Italie en témoignent), on a tatoué dans l'oreille des points auriculaires. On retrouve la 1ère trace écrite de l'acupuncture 500 ans avant notre ère dans le traité fondateur de la MTC, le Huangdi Nei Jing (litt. Classique interne de l'empereur Jaune). On retrouve des traces en Egypte bien entendu, ainsi qu'en Grèce antique (env. du 3ème millénaire avant notre ère jusqu'au 3ème siècle de notre ère). Tout le bassin méditerranéen fait état de pratiques d'auriculothérapie par cautérisation, scarification ou punctures. Ce sont les marchands de la Compagnie néérlandaise des Indes orientales (1602-1799) qui, commerçant très activement avec la Chine pendant 2 siècles, ont importé et diffusé en Europe la connaissance et la pratique de l'auriculothérapie. Ainsi, par exemple, en 1637, un médecin portugais du nom de Zacutus Lusitanus fur le 1er en Europe à décrire et à recommander la méthode de scarification des points du pavillon auriculaire pour soigner les affections du nerf sciatique. Ainsi, au fil des siècles, la découverte et la maîtrise de ces points progressèrent par à-coups, jusqu'à ce que le docteur lyonnais Paul Nogier (1908-1996), pionnier de l'auriculothérapie en France, véritable fondateur de l'auriculomédecine, cartographia précisément les 108 points du pavillon de l'oreille. Intrigué par une étrange cicatrice sur la partie supérieure du pavillon de nombreux patients (tous guéris de la sciatique), lui dirent avoir été soulagés par une guérisseuse marseillaise. Voulant en savoir plus et compte tenu des résultats probants, il consacra toute sa vie à l'auriculothérapie.​